Suivre le Hasard

Angleterre, quel pays, Travis s'y était rendu après avoir perdu tout ce qu'il avait. Après avoir débarqué au port, il voulu tout de suite visiter une partie du pays. Il pris donc son petit sac et sa guitare pour commencer son long périple.
L'Angleterre est vraiment un pays plein de contrastes, tant au niveau des paysage qu'au niveau de la population, il faut dire que c'est dans ce pays célèbre pour son flegme qu'est né le Punk et d'autres mouvements du genre. On y trouve la classe des gens vraiment très riches, c'est presque comme si la noblesse avait encore son sens ici et parallèlement, il y a ces gens si pauvres. Oui, l'Angleterre est un pays très contrasté.
Travis se sentait bien avec le "peuple", il s'y baladait et y chantait ses chansons, transportant sa mélancolie avec lui partout où il allait. Tout le monde s'arrêtait un moment pour l'écouter, que ces gens fassent partie de n'importe quel côté du contraste, Travis constituait un passage au travers la barrière qui réunissait tout le monde.
Mais où qu'il aille, il devait toujours partir et cela ne le dérangeait pas, il s'en allait sans remords tout en étant content d'avoir pu réunir les gens un moment et les faire oublier leur quotidien.
Après avoir parcouru un long chemin, dormit chez de nombreuses personnes et souvent en pleine nature aussi, il arriva dans cet endroit que l'on nomme Worcester. Sans savoir pourquoi ni comment, il se dirigea vers un petit hôtel -si l'on pouvait encore qualifier cela d'hôtel- qui semblait assez vieux. On pouvait lire dessus Heining Hotel. Après un rapide petit tour d'horizon et d'observation, Travis décida que passer un petit moment dans une pension ne serait pas un luxe. Il s'approcha de la maison, se posa sur le paillasson, on pouvait à peine y lire "Welcome", tant de gens devaient avoir essuyé leurs pieds dessus. La porte était une des seule partie de la façade qui était vraiment belle, elle avait été très bien travaillée et même si Travis n'avait construit que des guitare pour le moment, il savait apprécier le travail bien fait.
Sans savoir pourquoi, il restait debout devant cette porte à la regarder sans se poser de questions mais juste en regardant ces dessins. Il ne pouvait pourtant pas rester là devant comme cela mais pourtant, il avait le temps, trop de gens ne savaient pas prendre le temps donc lui le prenait.
Après tout, il avait le temps et donc, il décida de se poser sur les trois marches d'escaliers devant la porte pour patienter un peu et entrer quand le cœur lui en dirait. Il restait donc là, assis à observer ce qui l'entourait.

Pendant que le jeune homme attendait, la nuit se mit lentement à déposer son voile d'un noir d'ébène sur le monde environnant. Pas une étoile ne venait éclairer ce ciel d'un bleu profond, les nuages les cachaient toutes, elles ainsi que l'astre lunaire. Puis comme pour justifier la présence des nuages, des gouttes vinrent s'écraser au sol, d'abord une, puis deux, puis des milliers d'autres, venant ainsi inonder la vieille bâtisse...

Au loin on pouvait entendre des bruits de sabots, des chevaux galopaient, tractant une diligence d'un rouge sang ornée de dorures s'écaillant par-ci par-là, et conduite par un vieux cocher à l'air accablé par le temps, le visage creusé par celui-ci.
A l'intérieur de cette diligence se trouvait une jeune fille. Une demoiselle d'environ 17 ans aux cheveux plus blancs et purs que la neige elle-même et aux yeux rouges comme l'enfer. l'on pouvait voir à son allure, mais aussi à ses vêtements qu'elle était issue d'une classe sociale élevée, tout chez elle inspirait le raffinement, de sa stature fine et élégante, à ses vêtements, faits d'un tissu d'une grande qualité, possédant des finitions très belles, telles que dentelles, boutons en forme de roses rouges. Cette robe allant de paire avec un ruban aussi noir que sa robe ornant ses cheveux.

Elle était là, assise, le coude posé sur le rebord de la banquette, regardant à travers la fenêtre cette nuit si ténébreuse qu'elle appréciait tant, ainsi que la pluie qui coulait le long de la vitre. Cette jeune fille possédait le doux nom de Clarity. Clarity était en train de méditer, méditer sur les événements d'il y a peu, sur la trahison de sa sœur, et sur les souffrances que cela lui avait apporté. Puis la diligence se stoppa, sortant la jeune fille de ses pensées, le cocher s'adressa à elle en disant:

"Excusez-moi Mademoiselle, mais vous devrez continuer la route à pied. Je n'irais pas plus loin. Mais l'hôtel n'est pas très loin, vous n'avez qu'a suivre le chemin, dans moins de 5 minutes vous y serez."

"Mataku..." Murmura la demoiselle dans sa langue natale.

Clarity poussa un léger soupir d'exaspération, cet homme était si stupide. Avoir peur d'un endroit dit hanté. Mais ne savait-il donc pas que les esprits étaient présents partout? Ces occidentaux... Aucune culture spirituelle...

Elle descendit donc, prenant avec elle ses deux valises, contenant quelques vêtements et effets personnels, elle n'avait rien pris de plus, après tout, elle n'était pas sensée se retrouver dans cet endroit, et tout le reste de ses effets avaient été expédiés chez sa tante. Qu'elle pourrait certainement rejoindre dans la journée de demain si la route se dégageait. La demoiselle marcha le long du sentier, la pluie l'accompagnant dans chacun de ses pas, mais elle ne marchait pas vite pour autant, ce caprice des éléments ne la dérangeait pas, au contraire même, elle prit donc tout son temps.

Après quelques minutes, une énorme silhouette se profila non loin, en s'en approchant Clarity put découvrir la grande bâtisse, qui était d'ailleurs en piteux état. Elle continua de s'en approcher, elle finit par arriver près du porche, ses cheveux, ainsi que ses vêtements étaient trempés, mais elle n'en avait que faire. Tout en marchant, elle put distinguer une forme près de l'entrée, finalement elle se rendit compte qu'il s'agissait d'une personne. En l'occurrence d'un homme. La demoiselle s'arrêta, restant sous la pluie, ne sachant réellement que faire. Elle lui demanda tout de même:

"Est-ce-bien l'hôtel Henning?"

Cela faisait maintenant deux heures que Travis attendait devant la porte de cet hotel sans saoir quoi, mais peut importe, il voulait profiter de la vue qui s'offrait à lui.
Afin de mieux apprécier le paysage, il avait même sorti sa guitare un moment pour jouer quelques notes, personne ne semblait l'entendre ou montrer de signes de dérangement et donc il joua une petite heure mais, le temps commençait à se couvrir. Les nuages s'amenaient pour faire une pause au dessus de cette partie de l'Angleterre après le long parcour qui les avait amené depuis l'europe. Travis rangea donc sa guitare mais sans pour autant rentrer, les petits amusements du temps ne devaient pas le déranger, d'ailleurs les gens devraient être contetn d'avoir de la pluie aussi, enfin bon, Travis attendait le moment que la pluie tombe. Elle ne se fit pas prier, naturellement, des gouttes tombèrent sur le visage de Travis. Il faut dire que ces gouttes n'étaient pas des moindres, en Angleterre on ne fait pas dans la demie mesure quand on parle de pluie.

Tout à coup, une silhouette se déssina au loin, elle ne semblait pas se presser, pas le moin du monde incommodée par la pluie. Enfin bon, c'était son problème après tout. Malgré tout, cette personne semblait venir ici, dans cet hotel. Et quand on dit personne, quelle personne, en effet, Travis pensait avoir vu beaucoup de gens dans sa petite vie et assisté à beaucoup de choses mais alors là, c'était le pompon. Que de froufrou, de dentelles, de trucs et de machin, dans le genre matuvu et tape à l'oreil, on ne faisait pas mieux, c'est à se demander pourquoi cette jeune personne ne courrait pas pour se refugier, tout n'était peut être pas perdu.
Mais comment était-ce possible? La superficialité du monde était allé jusque là? Travsi savait bien qu'il était un marginal mais il ne lui serait jamais venu à l'esprit que des gens de la noblesse éxistaient encore. Enfin bon, comme il disait toujours, chacun ses goûts.
Cette jeune personne avait même l'audace de lui adresser la parole, elle n'étais donc pas trop dédaigneuse, mais bon, ce n'était qu'une question.

"Est-ce-bien l'hôtel Henning?"

*Eh ben* Pensa Travis comme pour se dire qu'il n'était pas sorti de l'auberge.


"En effet vous y êtes mademoiselle, comme c'est indiqué en gros caractères juste au dessus de ma tête"


Travis prit le soin de se déplacer afin de laisser sa débitrice passer.