Cauchemar ou réalité, lequel est le plus effrayant? [PV: Wil']

Spoiler:

*Il fait noir. Des cris, des pleurs, du sang. Que se passe-t-il ? Je ne me sens pas bien. Le sang, ce sang, ne me donne pas le même effet que d’habitude. Que se passe-t-il ? Quel est ce massacre. Autour de moi, trois corps, et moi, j’ai les mains tâchées de sang. Que se passe-t-il ? Des frissons me parcourent l’échine, je suis heureux ? Non, je ne crois pas. Je suis triste ? Oui, un peu, mais pourquoi ? Je suis en colère ? Oui, très, je l’ai rarement été autant d’ailleurs. Je m’approche d’un des corps, une femme. Qui est-elle ? Son visage est couvert de sang, il est déformé par la terreur, par l’horreur, par le spectacle dont elle a été témoin avant de mourir. Est-elle morte ? Oui, je crois. Non ? Elle a bougé, elle s’approche de moi en rampant, je la reconnais. Ma mère, oh ! Ma douce mère, ma tendre mère, ma mère tant adorée, ma mère tant aimée. Pourquoi est-elle dans cet état là ? Elle dit quelque chose, doucement, le souffle haletant, elle va bientôt mourir.

« Sedah, mon fils. Tu m’as tuée, tu as tué toute ta famille, tu porteras ce poids et cette malédiction toute ta vie, toute l’éternité, je t’interdis de mourir avant d’avoir souffert le plus possible, je t’interdis ta si belle apparence, si puissante, tu seras cet enfant pour toujours. Ma croix, je te la donne, le complément est sur ton frère, cherche, tu trouveras la solution. Je te maudis, et je t’aime. »

Elle retombe, inanimée, elle est morte. Par ma faute, elle est morte. A cause de ma rage, elle est morte. Que coule-t-il sur mes joues ? Des larmes ? Je pleure ? Quelle sensation étrange, ces petites gouttes d’eau qui s’échappent de mes yeux, de l’eau ? Non, du sang. Bien sûr, qu’est ce que ça pourrait être d’autre ? Un vampire reste un vampire. Une voix retentit alors dans l’espace, une voix…la mienne ? Oui, sûrement.

« L’arome des hommes trucidés
Le parfum des femmes écartelées
Le fumet des enfants calcinés
La senteur des vieillards égorgés.
L’odeur de la mort
L’odeur de la guerre.

Tout cela, je le garderai en moi. Tout cela, je le perpétuerai à travers des siècles. Sans jamais connaître l’amour. A quoi bon ? Je suis déjà mort. »

Un garçon ouvre alors, subitement les yeux, en sueur, à bout de souffle. Encore le même cauchemar. Celui qu’il fait toutes les nuits. Celui qui le hante depuis si longtemps déjà. Czeslaw passe une main sur son visage histoire de se calmer puis, pousse le couvercle de son grand cercueil noir. Doucement, il se redresse et puis, se lève. La pièce, spacieuse et vide, baigne dans le silence et le noir. D’ailleurs, toute la demeure plonge dans cette même ambiance. Après tout, le Vampire est seul, seulement entouré de ses armes, de ses envies meurtrières et de ses cauchemars. Le garçon jette un œil à la grande horloge, elle indique dix-neuf heures. Parfait, il devait déjà faire nuit dehors. L’enfant prit un papier, posé sur une étagère et la relue.

Bonjour, ou plutôt Bonsoir à vous Sir Harvent.

Je vous invite à l’Hôtel de Worcester. Si vous voulez y venir, une chambre vous attend déjà. Je serai honorée de vous avoir comme client et de vous rencontrer pour la première fois. Si vous venez de nuit, je vous accueillerez moi-même.

En espérant vous voir très prochainement à l’Hôtel, mes plus humbles salutations.

Signé : Wilhelmina Jones, propriétaire du Henning Hotel.

*Bah ! Pourquoi pas, après tout, je n’ai rien à faire. Et cette fille, elle fait bien partie d’une des grandes familles. Familles, fondées par mon frère, Illian, bon allez je vais y aller. Je doute que cela ait un intérêt quelconque mais on ne sait rien tant qu’on n’a pas vu.*

Le jeune homme s’habilla rapidement de sa tenue habituelle. Une chemise blanche, associée à son nœud papillon noir, avec son pull sans manche beige et sa veste marron. En bas, un pantalon de la même couleur que sa veste et une paire de chaussures cirées. Le garçon enfile rapidement ses gants blancs et met son béret-casquette sur la tête. Empoignant rapidement une valise noire, il y mit quasiment toute sa garde robe, de toutes manières, il n’avait pas grand-chose. Au pire, il achèterait sur place, ce n’est pas comme s’il n’avait pas d’argent. L’enfant prit sa mallette d’armes, effleura sa croix, portée à son cou, et sortit de chez lui. Sa demeure dans laquelle il résidait depuis si longtemps déjà. La lune commençait déjà à apparaître, c’était un croissant, le garçon allait devoir attendre quelques semaines avant de pouvoir reprendre une forme adulte.

Quelques heures plus tard, Czeslaw se retrouvait devant l’Hôtel. Assez grand, pas autant que chez lui, ou que sons ancien château de Transylvanie, mais il avait tout de même une bonne taille. Le garçon poussa la porte d’entrée, qui grinça et arriva dans le hall. Un tapis rouge recouvrait la surface du seule, su moins, une partie. Posant ses affaires il soupira un moment puis ouvrit les yeux qu’il avait fermés. Ils étaient devenus rouge sang, même son œil aveugle. Inspirant doucement pour reprendre son calme et ne pas égorger la prochaine personne qui viendrait pour lui boire son sang, il sortit d’une des poches de sa mallette une pochette de sang médical, servant pour les transfusions. Celle-ci devrait suffire pour étancher sa soif pour le quart d’heure qui suivrait, après quoi, il serait obligé de boire du sang frais. Un vampire tel que lui a besoin majoritairement de sang encore chaud, mais pouvait boire du sang médical pour patienter un peu. Sedah finit sa pochette en moins de temps qu’il en faut pour le dire et la jeta dans une poubelle avoisinante. Il sentit alors une présence, calmement, et le visage stoïque, il demanda, de sa voix fluette d’enfant :

« Qui est là ? »

[HRP : Désolé, la flemme de faire plus long.]

Quarante-huit heures qu'elle n'a pas dormit ... Dormir, quel mot étrange. En quoi cette action est bénéfique ? De toute façon ce n'est qu'une perte de temps et la Vampire déteste les perdre du temps. De plus dés qu'elle ferme les yeux, son image lui revient. Pourquoi son inconscient est-il si cruel ? Pourquoi dés qu'elle essaie de ne penser à rien c'est son visage qu'elle voit ? Elle pourrait l'oublier mais elle n'y arrive pas. Et puis lorsqu'elle dort c'est une catastrophe ... Elle l'entend, le voit, le touche, lui parle, l'embrasse, le frappe, puis le tue ... Toujours tuer, tuer encore et encore. C'est un monstre et c'est à cause de lui. Des années qu'elle ne fait plus que penser et rêver de lui sans jamais pouvoir lui dire au revoir, lui reparler. D'ailleurs il doit être mort maintenant, ou si il est toujours de ce monde il doit dans un sacré état. Vous vous demandez sûrement qui est-il ? Alexandre Bones, premier et dernier fiancé en date de Wilhelmina Jones fille unique de Vampires très bien réputés dans le monde entier avant leur mort.

Lorsqu'elle ressort de la forêt il est déjà tard. Elle ne cherche même pas à savoir quelle heure il est même si elle en a une petite idée. A quoi bon regarder sa montre lorsqu'on sait que l'heure qu'elle nous donnera nous rappellera de mauvais souvenirs ?
Wil' marche très lentement pour dire que d'habitude elle marche si vite que personne ne la voit. Enfin, quand on dit personne c'est qu'on parle de ces imbéciles d'humains ... Elle arrive à l'hôtel à peu près une heures après sa sortie de la forêt et se rend compte qu'une silhouette se tient dans le hall. Elle hésite à mettre la main sur la poigné puis décide de rencontrer le nouveau venu de l'intérieur. Avant de passer par une des portes de derrière elle prend une grande inspiration. Soudain sa respiration s'arrête. L'individu à l'intérieur de son hôtel est un Vampire et pas n'importe lequel. Il y a quelques semaines de cela elle avait envoyé une invitation à Czeslaw Harvent ... Vampire que peu de monde à la chance de rencontrer et encore moins approcher. Son histoire était un mythe et tous Vampire digne de ce nom le reconnaissait. Elle ne l'avait encore jamais eu en face d'elle mais son père lui avait si souvent décrit l'odeur du Vampire qu'elle avait l'impression de la connaître. Elle était exactement comme son père la lui avait décrite. Très raffinée, à la fois fraîche et menaçante. Wil' sourit à l'odeur du Vampire qui se tenait dans le hall. Il ne semblait pas l'avoir encore sentit. Elle se dépêcha de faire le tour et entra par la porte de la véranda. Personne n'était encore levé. Elle jeta un oeil sur la pendule : une heure trente trois. Une fois derrière la porte de l'entrée elle remit ses cheveux en place se rappelant une phrase de sa mère "Si tu as l'honneur de le rencontrer en personne, soit présentable Mina."
Elle portait une robe rouge sang à manches longues s'arrêtant en bas de ses genoux et des collants noirs sous celle-ci. Ses chaussures étant également rouge on avait l'impression qu'elle venait d'être roué de coup et que son sang perlait sur tout son corps mais tout le monde sait qu'un Vampire ne peut pas mourir de malheureuses blessures. Pas comme ces idiots d'humains. Une voix d'enfant arrêta le geste qu‘elle était en train de faire : replacer une mèche de ses cheveux violets derrière son oreille.

« Qui est là ? »

Ainsi il se présenterait à elle sous sa forme d'enfant ... Elle ouvrit la porte et avançât sans un bruit, rapidement contrairement à son retour jusqu'à l'hôtel d'il y a à peine cinq minutes. Elle alla se placer devant "l'enfant", un sourire en coin, et le toisa un instant. Comme sa mère lui avait dit il était très habillé, toujours avec un costume marron. c'était pour se donner un air intelligent d'après son père. Wilhelmina ne savait que penser. Elle s'éclaircit la voix et avec assurance lui souhaita la bienvenue.

« Sir Harvent, soyez le bienvenue dans ma demeure. Je vous attendais. Vous avez fait bon voyage j'espère ?»

Toujours être polie face à un Vampire de cette puissance. Qu'est ce qui lui avait prit d'inviter CE Vampire ici ? De plus une odeur de sang lui chatouillait les narines. Elle ne mit qu'un quart de seconde pour voir d'où l'odeur venait et put découvrir, dans la poubelle près de l'escalier principal, une pochette de sang vidée. Il devait mourir de faim le pauvre. Elle n'avait pas mangé depuis deux heures et déjà des signes de faiblesses la trahissait. Avec Alex' qui occupait tout son esprit elle n'arrivait plus à s'arrêter de tuer comme si sa allait la faire revenir en arrière ... Bien innocente la petite.
Elle pencha la tête sur le côté pour regarder derrière le garçon. Un tableau avait bougé ... Qui était chargé du hall déjà ? En tout cas celui qui n'avait pas remit ce tableau allait le sentir passer. Elle insistait toujours pour que tout soit parfait afin de ne pas recevoir de surprise désagréable. En l'occurrence ce n'était pas parfait et "l'enfant" était présent. Il allait falloir convoquer tous le personnel afin de remettre les choses au clair. Après avoir regardé rapidement si tout était propre elle examina les odeurs alentours. Aucun Vampire dans les parages à part eux deux et tout le monde semblait dormir. Le silence était royale et Wil' détestait cella. Gênée, elle attrapa une mèche de ses cheveux à la couleur étrange pour le replacer derrière son oreille droite. D'une voix clair mais basse elle demanda :

« Qu'est ce qui vous a fait venir ici ? Je veux dire que je ne pense pas que vous êtes ici juste pour voir comment se débrouille un Vampire dans un hôtel. Il doit y avoir une raison. Votre maison est bien luxueuse que mon hôtel. »

Décidément, cette petite pochette ne lui suffisait pas du tout. Le garçon n’avait rien bu depuis son réveil hormis cette petite quantité de liquide écarlate. Mais, c’était toujours la même chose, à chaque fois qu’il se réveillait, Czeslaw n’arrivait pas à tuer et à boire du sang frais, car, à chaque fois, il se réveillait avec ce sentiment de culpabilité, le sentiment d’avoir trahi, le sentiment d’avoir détruit, le sentiment d’avoir tué un être cher. Et c’était vrai, sa mère, ô sa mère adorée. Comment avait-il pu faire une chose pareille ? Il n’en revenait toujours pas, effleurant sa croix, portée à son cou, il laissa échapper un petit soupir. Un bruit retentit, enfin, retentit est un mot bien fort, sachant qu’il n’était même pas audible par ces humains, mais pour lui, Sedah Hells, c’était quelque chose d’assez fort. Le fossé séparant un humain d’un Vampire est bien plus grand que celui qui sépare l’admiration de la raison.

Une silhouette se plaça devant lui. C’était une jeune fille, une enfant en fait, bon, c’est assez bizarre de dire cela, alors que celui qui a l’apparence d’un gamin dans cette pièce, c’est bien lui, mais, cette jeune femme était loin de la centaine, alors que lui, était âgé de plusieurs siècles déjà. Après tout, le premier de cette fière race qu’est celle des Vampires se doit d’avoir un minimum d’années. Vu sa prestance et l’odeur de sang qu’elle dégageait, Sedah devina que c’était la maîtresse des lieux, une Sang-Pur, et celle qui lui avait envoyée la lettre, par la même occasion. Elle le toisa, et le Vampire la fixa de ses yeux d’enfants, mais elle dû, sans aucun doute, discerner une lueur féroce, majestueuse et légèrement hautaine. Czes’ côtoyait rarement le monde extérieur, aussi bien les humains que les Vampires, donc, de toute sa vie, il avait rarement vu des Sang-pur, c’est une des raisons pour laquelle les Nosferatu ne savent pas à quoi il ressemble. Et, donc, pour Czeslaw, ce fût la première fois, qu’il était aussi proche d’un autre Vampire hormis sa famille, et, il sentit une odeur dans celle du sang de cette demoiselle. Et ce n’était pas quelque chose d’agréable, cette odeur le mettait sur les nerfs, le rendait plus coléreux qu’il ne l’était déjà, dans ce sang, il y avait l’odeur de son frère aîné. Oui, ce frère qu’il détestait tant qui avait engendré d’autres Vampires alors qu’ils n’étaient que quatre au départ. Il les avait tous créés, en partant des Sang-pur, bien entendu, et donc, de la famille Jones compris.

« Sir Harvent, soyez le bienvenue dans ma demeure. Je vous attendais. Vous avez fait bon voyage j'espère ?

-Je vous remercie pour cet accueil, mademoiselle Jones. Vous m’attendiez en dehors de cet Hôtel ? Passons, c’est sans importance, mon voyage n’est pas un sujet intéressant de conversation, et je ne désire pas en parler. »

*Les créatures de mon frère sont elles donc toutes aussi futiles que lui, ou il y en a quelques unes qui valent la peine d’être vues ? De toutes manières, elles ont toutes son odeur dans leur sang, cela me répugne de savoir que mon sang a presque la même odeur que ce déchet*

Le garçon commençait à regretter d’être venu ici, quelle idée folle lui avait prit pour être sortit de chez lui. Il était bien là bas, personne ne pouvait le déranger, il pouvait se remémorer ses idées noires, jouer aux échecs, se morfondre et s’ennuyer à mourir. Cette vie d’ennui lui plaisait-elle réellement ? Peut être, ou peut être pas. Sa vie n’est qu’un cycle monotone, tâché de sang et de trahisons. Cette petite avait vécu des moments difficiles, oui, sûrement, cela se sentait, et à chaque mort d’aristocrates, Czeslaw était informé par n’importe quel moyen. Il avait apprit que les Jones étaient morts assassinés par le fiancé de leur fils, après que celui-ci eut connu la véritable identité de celle-ci. Cela ne remontait pas les humains dans son estime, mais il ne compatit pas non plus avec cette jeune fille. Elle était tombée amoureuse d’un de ces humains, ces humains idiots, ces humains ignorants, aucun ne devait vivre, tous devraient mourir. En réalité, dans l’esprit de Sedah, y avait-il une personne qui devait rester en vie ? Lui, bien sûr, mais après ? Les vampires ayant étés autrefois humains ne valent pas mieux que ces derniers, les demis Vampires sont faibles, et les Sang-pur sont les plus proches de lui, certes, mais ils descendent de son frère, donc cela n’arrange pas leur cas. Non, finalement, cette Terre mériterait d’être mise à feu et à sang pour son plus grand plaisir.

« Qu'est ce qui vous a fait venir ici ? Je veux dire que je ne pense pas que vous êtes ici juste pour voir comment se débrouille un Vampire dans un hôtel. Il doit y avoir une raison. Votre maison est bien luxueuse que mon hôtel.

-Oh, ne pensez pas que je suis venu par politesse ou quoi que ce soit. Je ne suis pas non plus voir comment se débrouille une des descendantes de mon frère à diriger un Hôtel qui accueille des humains, qui plus est. Je n’en n’ai, en réalité, que faire. Je voulais juste changer d’air, et me trouver un divertissement. Mais d’après ce que je vois, cet Hôtel n’est pas des plus animés, peut être est-ce à cause de cette nuit, et que tout le monde s’est endormit. Si vous désirez faire autre chose que de me parler, faites. Je ne suis, de toutes manières, pas assez ennuyé pour discuter avec la dirigeante d’un Hôtel. Qui, en plus, ne daigne même pas se présenter pensant l’avoir déjà fait avec la signature de sa lettre »

On reconnaissait là, toute la délicatesse et la franchise du Vampire, mais, que voulez vous, il a passé l’âge de s’amuser avec des enfants. Surtout lorsque ceux-ci ne l’intéressent pas du tout. Mais bon, peut être que, finalement, cette enfant finirait par lui devenir intéressante, mais pour l’instant, elle ne valait pas mieux qu’un humain pour lui. Sa vie a été tellement longue que plus grand-chose ne l’intéresse vraiment à vrai dire. En étant dans la pièce, le garçon créait une atmosphère lourde, et lui-même, dégageait une sorte d’aura effrayante et glaciale. Pourquoi avait-il répondu comme cela, alors que la jeune fille avait été plutôt aimable. Juste pour voir sa réaction, si elle ne disait rien et s’excusait, elle ne valait rien, si elle s’énervait et lui tenait tête, elle serait peut être intéressante.

Arrêter de se battre c’est mourir.

Comment un être pouvait-il être aussi attirant, repoussant, intéressant, cruelle, tout ça à la fois ? A première vue la Vampire aurait dit qu'il ne devait pas être si cruelle qu'on le disait, dans son apparence de petit enfant innocent débutant sa vie lentement mais sûrement. Il ne faut tout de même pas perdre de vue le fait qu'il est des siècles d'existence derrière lui. Lorsqu'il s'adresse à vous il peut-être polis sans pour autant être sympathique à se jeter à votre cou mais d'autre de ses paroles pourraient être blessantes. Pourraient ?
Wil' n'avait pas bougé, regardant le garçon dans les yeux, confiante. De quoi personne ne le sait même pas elle. Toutes sortes de sentiments devrait se lire dans ses yeux notamment la tristesse, le dégoût de soi même, la soif de vengeance mais pas la confiance. Aller savoir pourquoi elle se sentait bien ... Peut-être était-ce l'aura que dégageait le Vampire qui la calmait. Depuis qu'elle avait sentit sa présence elle se sentait un peu mieux, comment quand elle était avec son père. Elle avait l'impression que tous les problèmes habituels disparaissaient ne serait-ce que temporellement. Elle chercha des yeux quelque chose. Elle ne savait pas elle même se qu'elle cherchait. Peut-être était-ce son père. Peut-être qu'il était là et que c'était pour cette raison qu'elle se sentait si légère. Il n'y avait personne a part le "gamin" Harvent et elle.

« Oh, ne pensez pas que je suis venu par politesse ou quoi que ce soit. Je ne suis pas non plus voir comment se débrouille une des descendantes de mon frère à diriger un Hôtel qui accueille des humains, qui plus est. Je n’en n’ai, en réalité, que faire. Je voulais juste changer d’air, et me trouver un divertissement. Mais d’après ce que je vois, cet Hôtel n’est pas des plus animés, peut être est-ce à cause de cette nuit, et que tout le monde s’est endormit. Si vous désirez faire autre chose que de me parler, faites. Je ne suis, de toutes manières, pas assez ennuyé pour discuter avec la dirigeante d’un Hôtel. Qui, en plus, ne daigne même pas se présenter pensant l’avoir déjà fait avec la signature de sa lettre »

Le Vampire la tirant de ses pensées, elle releva son menton qu'elle avait baissé inconsciemment. Elle écouta les paroles de Czes' avec attention puis lorsqu'il finit sa phrase, un large sourire se dessina sur ses lèvres. Ses yeux pétillèrent de malice et elle lâcha un petit rire très bas. Ainsi il la trouvait ennuyante ? Et bien si elle était ennuyante à ce point que faisait-il encore ici ? Si il n'avait pas éprouvé l'envie de venir pourquoi être venu ? Pour changer d'air avait-il dit ... N'aurait-il pas pu aller en forêt ou on ne sait ou ? Et puis pour se qui est des présentation, elle pensait bien qu'il avait su à qui il avait à faire bien avant qu'elle n'entre dans la pièce. Les Vampires possèdent une sorte de radars pour se genre de chose. Ils arrivent à se faire un petit portrait psychologique d'une personne avant même de lui avoir parlé. Et puis de toute façon a quoi cela servait-il de se présenter à un Vampire d'une puissance comme celle de Czes' ? Il ne retiendrait même pas son nom. Il se dirait juste qu'il l'a peut-être déjà vu quelque part ... Elle connaissait très bien ce genre de Vampire mais bon ... Comme on dit il y a toujours des exception à la règle.
Elle mit ses mains dans son dos et se baissa à la hauteur du corps de gosse que possédait "le plus grand" des Vampire.

*"Sois polie Mina !" Mais oui Mère je vais être très polie vous aller voir ...*

« Si mon hôtel et moi même ne sommes pas à la hauteur de votre "grandeur", pourquoi êtes vous là à part pour vous "changer les idées" ? »

Elle avait prononcée le mot grandeur avec le l'ironie en faisant une pose avant et après. Elle voulait le provoquer. Elle n'était pas d'humeur à se laisser marcher dessus et lui non plus. Il avait faim et ça se voyait. Elle, était malheureuse et faible et cela devait également se lire sur ses traits. Pourtant elle ne se laissa pas avoir. Elle ne s'excuserait pas comme l'aurait voulu ses parents, elle ne retirerait pas non plus sa phrase et son intonation. Ayant fini de prononcé sa phrase, elle se redressa, toujours un sourire sur ses lèvres sauf que cette fois il c'était transformé en sourire nostalgique. L'odeur de ce Vampire était vraiment fascinante. C'était presque la même que son père. Il y avait d'autre odeur dans celle du Vampire qui lui faisait face comme dans celle de son géniteur mais il y avait un point commun. En même temps tous les Vampires étaient de la même famille donc c'était évident qu'ils ai tous une partie de leur odeur en commun. Néanmoins elle effaçât son sourire pour reprendre une expression neutre. Sa mémoire cherchait ... Elle cherchait sans vraiment savoir se qu'elle devait trouver. Wil' voulait se rappeler l'odeur de son père, de sa mère, de ... Non pas d'Alexandre ... Son odeur est comme celle de tous les humains : écoeurante.

*C'est étrange ... Comme si Père était là ... Tout près ...*

Elle vérifia de nouveau sur un regard circulaire qu'ils étaient bien seuls. Il n'y avait vraiment personne d'autre. Ce Vampire lui rappelait trop de souvenirs et pas que des bons ... Notamment le soir où elle avait retrouvé ses parents vidés de leur sang dans la maison familiale. Elle se rappellera toute sa vie, aussi éternelle qu'elle soit, de l'odeur qui régnait là bas. Ce soir là l'odeur de son père ne l'avait pas rassuré ... Elle c'était sentit mal et encore plus lorsqu'elle avait lu le petit mot d'Alexandre ... Et si il n'était pas mort ? Si il avait réussit à rester éternellement jeune comme elle et qu'il la cherchait ? Ses yeux se reposèrent sur le "petit" Vampire et elle essaya de ne plus penser à rien. Son visage qui se voulait impassible reflétait tout de même l'amusement qu'elle éprouvait devant la scène. De toute façon il n'y avait pas de quoi paniquer. Il n'attaquerait pas il n'en aurait pas la force ... D'ailleurs elle non plus mais c'était plus mental de physique.

Un sourire ? Un rire ? Des yeux pleins de malice ? C’était donc ainsi qu’elle décidait de répondre au seigneur des Vampires ? Cette petite était peut être plus intéressante que Czes’ ne le croyait. Si elle osait répondre à celui à qui en général, on se pliait sans rien dire, elle avait peut être plus de caractère que prévu. Sedah était lassé d’être obéi au doigt et à l’œil à chaque fois qu’il disait quelque chose. La seule raison d’être des lois est de se faire enfreindre. A quoi bon donner des ordres si on nous donne ce qu’on veut à la seconde même où on le dit. Depuis des siècles la vie du Nosferatu était comme cela, tout le monde s’écartait de son chemin de peur de mourir, tous baissaient la tête de peur de croiser son regard, cela commençait sérieusement à l’agacer. Et, c’est une des raisons pour laquelle il s’est reclus dans son Manoir, et la raison aussi qu’il soit venu ici, et non pas dans un endroit désert. Peut être qu’ici, il pourrait trouver de fortes têtes qui oseraient le défier. Et apparemment, il ne s’était pas complètement trompé puisque la première se présentait devant lui. Wilhelmina Jones, cette gamine, il allait garder un œil dessus.

« Si mon hôtel et moi même ne sommes pas à la hauteur de votre "grandeur", pourquoi êtes vous là à part pour vous "changer les idées"

-Je ne suis là pour rien d’autre que cela. Lorsqu’on vit aussi longtemps que moi, on cherche désespérément quelque chose qui pourrait nous sortir d’un cycle ennuyeux et qui pourrait apporter quelque chose de nouveau. Enfin, vous ne devez sûrement pas comprendre, vous n’avez pas encore vécu assez longtemps, Miss Jones. Oui, une vie éphémère, lorsque vous atteindrez les quelques siècles, peut être comprendrez-vous et encore. Mais bon, malgré tout, que cela vous plaise ou non, je compte rester ici pour quelques temps. Mais bon, de toutes manières cela ne vaut pas la peine d’en parler. Et, vous ne vous êtes toujours pas présentée, mais je suppose que je devrais me présenter en premier, car, moi également, manque à mes devoirs.

Le garçon avait soudainement changé de ton, pour deux raisons. La première était qu’il ne défiait ni ne testait plus la jeune fille, la seconde était qu’il ne voulait pas déblatérer trop longtemps, et voulait se libérer le plus vite possible pour chercher quelque chose à boire. Aussi puissant soit elle, une créature affamée, épuisée et passablement troublée ne vaut pas grand-chose. Ainsi donc, retirant son couvre-chef en le portant à sa poitrine et en baissant la tête, Sedah prononça ces mots de sa voix enfantine mais dans laquelle on pouvait discerner une grande maturité.

-Czeslaw Harvent, enchanté de vous rencontrer. »

*Vous avez de la chance que je sois dans un état aussi pitoyable Miss Jones, habituellement, je n’aurai pas laissé passer un tel affront à mon égard. Il faut croire qu’à force de rester aussi longtemps seul me ramollit. Ce n’est pas bien grave, j’espère qu’elle ne m’en voudra pas de m’en prendre à ses très chers clients.*

Le garçon se redressa et remit sa casquette. Ses yeux étaient devenus rouges vifs tant il devenait assoiffé. Il commençait à s’y habituer, cela revenait tout les soirs, à son réveil, mais habituellement il n’allait pas à un Hôtel, ne rencontrait pas une jeune fille et ne se disputait pas avec elle. Le jeune homme passa sa main sur son visage et ferma quelques instants ses yeux. Se calmer…il devait absolument se calmer, cela faisait un moment déjà qu’il ne fixait que la gorge de la damoiselle. Elle avait l’air tendre, le Vampire voulait vraiment mordre dedans, sentir su sang chaud couler dans sa gorge, il avait l’impression que cela faisait une éternité qu’il n’en n’avait pas bu. Il devait y remédier…très vite, sinon, ça allait encore recommencer. Oui ça allait recommencer, encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’ait plus soif. Trop tard, la voix raisonnait déjà en écho dans sa tête :

« Tuée, tu l’as tuée … morte … ta … faute … maudis … monstre … meurs … souffre … mère … seul … misérable … pitoyable »

« ARRETE !!!!!!!!! »

Il n’avait pas fait attention, et l’avait crié à voix haute. Ces voix le faisaient souffrir, énormément souffrir, c’était la voix de sa mère. Habituellement c’était beaucoup moins fort, et il arrivait à se calmer, mais là, il était vraiment trop faible, et…était-ce à cause de la présence de la demoiselle ? La demoiselle…il avait crié devant elle, il devait paraître faible. Quelle honte, sa fierté touchée, son orgueil blessé. Paraître aussi faible devant une descendante de son satané frère. Vraiment, pitoyable. Une petite larme de sang perla de ses yeux, il l’essuya furtivement en espérant que la jeune fille ne l’aie pas vue.

Tant pis, si ça continuait, Sedah souffrirait de trop, et il le savait. Même s’il n’aimait pas vraiment prendre plus d’un sachet de sang à perfusion dans un espace de temps aussi restreint, il le fallait. Sortant rapidement de sa mallette une seconde pochette qu’il engloutit en moins de quelques secondes et qu’il jeta dans la même corbeille. Essuyant sa bouche d’un revers de manche il releva la tête, visiblement calmé, son regard froid, stoïque refaisant apparition.

« Veuillez m’excuser pour ce léger désagrément. Toutefois…je vous le dit, je ne désire pas en discuter, n’insistez pas, je ne suis pas d’humeur, et vous risquez de le payer de votre vie. »

Prévention claire, si la demoiselle essayait de savoir quelque chose à ce sujet, elle n’en sortirait pas indemne. La soif du garçon n’étant étanchée que pour très peu de temps, il n’hésiterait pas à se servir chez la Draculina.

[HRP : Gomen pour le léger retard >.<]

Un Vampire est-il effrayant ? Tout dépend de sa carrure, si celui-ci est grand, musclé, des longs cheveux sombres, des yeux rouges et un sourire sadique sur le visage alors la réponse sera, sans hésiter, oui. En revanche, si un Vampire est petit, l'air fragile, les cheveux noirs mais courts, des yeux rougies par la soif mais surtout un visage d'enfant. Ce Vampire est-il encore effrayant ? Là, sans hésiter, non. Après il y a d'autre détails insignifiants comme le fait qu'il est la "grandeur" suprême que tous les Vampires doivent vénérer et respecter sauf ... Les inconscients, inconscientes comme Wilhelmina. "Cette gamine va mal tourner Miranda" avait un jour dit un ami proche de sa mère ... Un Humain, encore et encore des Humains ... Même ses parents les fréquentaient à longueur de journée et l'un d'eux avait oser un jour les tuer ... Elle se reprit à temps, encore deux seconde et un visage triste aurait tenu compagnie au plus "grand" des Vampire.
N'empêche qu'elle avait mal tourné ... Elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Cet Humain avait raison, elle avait mal tourné, elle était devenu quelqu'un de mauvais, quelqu'un d'impolis. Elle ne présentait même pas devant Czes' si ce n'était pas impolie ça et bien cracher sur la main d'une dame au lieu de la baiser c'était quoi ? Normal ? Nan la normalité n'existe pas dans ce monde ...

Elle ne c'était pas présentée, voilà ce qu'il lui reprochait. En effet elle ne l'avait pas fait mais après tout qu'est ce qui lui disait que le Vampire qui était en face d'elle était bien Czeslaw Harvent ? Bien sur que n'importe quel Vampire élevé selon les traditions savait à quoi il ressemblait bien avant l'avoir rencontré mais qu'est ce qui lui disait qu'elle ne se trompait pas et que ce n'était pas une personne lui ressemblant qui se présentait dans son hôtel avec ce corps d'enfant fébrile ? Fébrile, c'était le mot pour qualifier l'apparence du Vampire. Il semblait innocent par son apparence de gamin mais ses yeux reflétaient bien autre chose. De la cruauté, un désir intense de sang. Wil' savait reconnaître se genre d'envie, l'envie du sang. Son père avait toujours attendu des jours avant d'aller chasser pour éviter de tuer ses clients. Quelques fois, ses yeux étaient tellement couleur sang que les lentilles ne suffisaient plus à cacher la couleur intense qui ne se délogeait pas de ses prunelles. Chaque jour qui passait le rendait nerveux et il s'énervait pour un rien ... Mais il avait cette étincelle dans les yeux lorsqu'une odeur humaine passait dans les parage ... Wil' sourit à ce souvenir mais on aurait pu penser que c'était à cause de la phrase de Czes'. Il allait encore penser qu'elle se moquait de lui mais elle s'en fichait.

Seul le nom du Vampire la sortie de ses rêveries. Ainsi elle était maintenant persuadé que c'était bien lui même si elle l'avait su bien avant qu'il ne parle. Elle acquiesça de nouveau un sourire et décida qu'il était temps qu'elle se présente enfin. Elle n'aimait pas devoir se présenter en première juste parce qu'il était LE Vampire. Après tout les vieux se devaient de se présenter eux aussi alors pourquoi pas faire le premier pas devant les plus jeune ?

« Czeslaw Harvent, enchanté de vous rencontrer. »

« Je suppose qu'il est de mon devoir de me présenter également même si vous savez déjà qui je suis. Wilhelmina Jones, enchantée également Sir Harvent. »

Elle n'avait pas traîné pour répondre. Ce Vampire avait vraiment tout pour plaire. Il venait à peine de remettre son couvre-chef qu'elle plia légèrement les genoux par signe de politesse. Elle le regarda curieusement quand elle releva la tête et qu'il avait les yeux fermés. Il semblait vraiment sur le point de craquer. Elle n'aurait jamais pensé qu'un Vampire aussi ne fut pas en mesure de garder les yeux ouvert devant une des sienne et de se contrôler afin de ne pas sauter à la gorge du premier venu. Un sourire satisfait apparut sur ses lèvres. Elle avait devant elle le Vampire, créateur de leur espèce, des siècles derrière lui, d'une maturité imbattable. Il était au plus haut des niveaux pour un Vampire à un détail prêt d'après les yeux de la jeune Vampire : le control de lui-même ... Ainsi Czeslaw Harvent n'était plus en mesure de regarder son interlocutrice, rongé par l'appel du sang ? Ainsi il serait capable de mordre le premier Être vivant ou même peut-être bien mort qui passerait dans le coin ? En même un cadavre ne peut pas marcher ... Son sourire devint sadique lorsqu'elle l'imagina l'implorer pour avoir de quoi se mettre sous la dent. Son "fantasme" se brisa lorsque la voix du garçonnet retentit.

« ARRETE !!!!!!!!! »

*Le Sir est fébrile en apparence mais peut-être moins dur qu'il ne le laisse entendre de l'intérieur ...*

Elle avait toujours son regard rosé posé sur lui, curieuse de voir se qui le tracassait autant. Elle avait conscience qu'elle ne saurait sûrement jamais mais elle voulait tenter de percer le secret du plus grand des Vampire. Pour une fois qu'elle pouvait s'amuser avec un des sien et non un vulgaire Humain. Il ne la regardait pas mais elle si. Soudain, la peau neige du Vampire fut marqué par un petit filet de sang, très fin. Wil' lécha le contour de ses lèvres puis la petite main du petit corps de petit garçon vient l'effacer. Elle enleva son sourire en coin, moins fière d'elle. Pleurer n'était pas une honte ni même un signe de faiblesse, c'était la preuve que tout sentiment existait bien à l'intérieur de l'esprit de la personne. Voilà bien longtemps que la jeune femme n'avait pas pleurer ... Elle se l'était interdit ce soir là ... Le Vampire lui fit pitié ... Czes' sortit son sachet de sang, ridicule au passage, il le but, de nouveau ridicule ... Pourquoi boire des sachet alors qu'il n'y a qu'à se servir dans un corps bien frais ? Non pas que Wil' le laisserait la mordre mais elle pourrait lui montrer un terrain de chasse très généreux à cette période de l'année. Après avoir but, il jeta la pochette et son apparence froide refit surface. Elle se dit que c'était mauvais signe ...

« Veuillez m’excuser pour ce léger désagrément. Toutefois…je vous le dit, je ne désire pas en discuter, n’insistez pas, je ne suis pas d’humeur, et vous risquez de le payer de votre vie. »

« Ma vie c'est terminée il y a bien longtemps très chère ... Vous pourriez me tuer je ne dirais rien du tout. Par contre, si cela vous intéresse il va de soit, je peut vous montrer un endroit qui vous serait bien utile pendant votre présence à l'hôtel, si vous voyez de quoi je veux parler. »

Sur cette dernière phrase elle reprit son air malicieux. Après tout, pourquoi ne pas partager temporairement son terrain de chasse ? Et puis elle n'était pas si cruelle que ça, si ? Bon d'accord, sadique sur les bords je vous l'accorde mais pas cruelle. Et puis le corps d'enfant lui faisait pitié ... Être restreint à boire du sang en sachet ... Voilà qui était bien ridicule. Maintenant le Vampire était en droit de refuser. Mais il avait déjà perdu toute son honneur en pleurnichant et en criant devant Wilhelmina alors se ne serait que s'enfoncer de plus belle de refuser et puis se serait bien volontiers qu'elle irait tuer une ou deux bébêtes ...

Après s’être présenté, allait-elle le faire à présent ? Ce serait la moindre des choses, mais peut être n’enseigne-t-on pas la même chose à présent. La réponse vint, sans se faire attendre, la jeune fille était décidemment assez têtue.

« Je suppose qu'il est de mon devoir de me présenter également même si vous savez déjà qui je suis. Wilhelmina Jones, enchantée également Sir Harvent. »

La révérence de politesse, au moins, ça c’était fait. La jeune fille semblait bien se moquer de lui. Il était vrai que le garçon faisait peine à voir pour le plus grand des Vampires. Lui-même, s’il avait été à la place de la demoiselle, il aurait ri de bon cœur et aurait même été tenté de tuer ce pauvre garçon pour abréger ses souffrances. Mais cela n’allait pas durer, cela ne dure jamais. Lors de son petit moment de relâchement, Sedah devina plus ou moins les pensées de son interlocutrice, décidément, son envie de la tuer le démangeait. Mais, cela ne serait pas très acceptable, et ce comportement serait, au mieux, digne d’un humain, et encore (sachant que l’humain est sûrement l’être le plus ridicule qu’il ait existé sur cette Terre).

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Ridicule, quelle honte. C’était la première fois de toute son existence que Czeslaw était à se point ridicule. Le garçon commençait sérieusement à s’énerver. Une apparence de gamin, une voix de fillette, une force incroyablement diminuée, et pour en rajouter encore un peu, il était affaibli par la faim. Si seulement le Vampire avait sa véritable forme, et là, il pensait bien à sa VRAIE forme et non pas l’apparence des soirs de pleine lune, il aurait montré, à cette demoiselle ce qu’était un véritable Nosferatu. Après quelques secondes à se plaindre et à rugir de colère dans son inconscient, Sedah souffla un coup et revint à la conversation qu’il avait totalement délaissée. En fait, il n’en n’avait plus que faire. Pleurer, hurler devant une des descendante de son frère, ô, il devait bien rire lui, le fier aîné de la famille Hells.

« Ma vie c'est terminée il y a bien longtemps très cher ... Vous pourriez me tuer je ne dirai rien du tout. Par contre, si cela vous intéresse il va de soit, je peux vous montrer un endroit qui vous serait bien utile pendant votre présence à l'hôtel, si vous voyez de quoi je veux parler. »

Le garçon laissa quelques minutes de silence avant de répondre. Aller manger l’intéressait bien, mais il n’avait presque plus faim. Enfin du moins, n’avait plus cette sensation. Vous savez, vous êtes affamé durant une heure et puis, progressivement, vous ne ressentez plus rien avant un moment. Et bien là, ce fut pareil pour le Vampire. Ce qu’il voulait là, à présent, c’était se calmer. Et, bien que la jeune demoiselle lui propose si gentiment de piquer dans ses réserve, le Night Walker doutait qu’elle apprécie qu’il massacre toutes les personnes résidents dans cet Hôtel, mais bon, nous verrons bien. Le garçon regarda la jeune fille dans les yeux, et celle-ci put constater que ce n’étaient plus les mêmes. Pas s’ombres d’angoisse ou quoi que ce soit. Juste le calme terrifiant avant une tempête. Le visage tout à fait posé, à croire qu’il ne s’était rien passé. Et, toujours d’une voix calme, il répondit à cette demande :

« Et bien, disons que cela ne me dérangerai pas spécialement de vous tuer, mais disons, que cela ne serait pas très galant de ma part d’assassiner la personne m’ayant invité à venir ici. Toutefois si vous y tenez tant, je pourrai le faire ce soir. Je suis, cependant, intéressé par votre offre de déjeuner. Ne vous inquiétez pas, je ne puiserai pas éternellement dans votre réserve, et je n’aime pas les proies qui n’ont quasiment pas le temps de se rendre compte qu’elles meurent. Si vous aviez l’amabilité de m’y conduire. »

Le garçon empoigna ses bagages et s’apprêta à suivre la Miss Jones dans les sombres couloirs de l’Hôtel en quête de nourriture.

[HS : Bon, désolé j’ai fait court, mais j’ai encore mal au crâne T-T. Bon passons, tu préfère continuer encore un peu ou tu pose ou conclusion, ou c’est la conclusion ?]

[Edit Wil' -> On a bien travaillé je trouve ! =) C'est la conclusion, je vais préparer un autre post ce week end si j'ai le temps. Sinon se sera mercredi !]